Le CSM assure continuer sa mission
Le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a dit rejeter toute velléité de sa dissolution, "en dehors de tout mécanisme constitutionnel et légal", mettant en garde contre toute atteinte à l'indépendance de la justice.
"Le CSM dénonce une atteinte à la Constitution et aux garanties d'indépendance de la justice", a ajouté le Conseil, dans un communiqué, rendu ce dimanche, assurant qu'il poursuivra ses activités.
Le Conseil a, également, appelé l'ensemble des magistrats à s'attacher à leur Conseil, en tant qu'unique garant de leur indépendance.
Par ailleurs, le Conseil supérieur de la magistrature a mis en garde contre toute instrumentalisation de la justice à des fins politiques, appelant à cesser d'induire l'opinion publique en erreur, selon le texte du communiqué.
Le communiqué vient en réponse aux propos du président de la République, Kaïs Saïed, qui a laissé entendre, tard dans la nuit d'hier au siège du ministère de l'Intérieur, sa volonté de dissoudre le Conseil supérieur de la magistrature (CSM), l'accusant d'être partial et au service de certains intérêts.
En effet, "Le CSM appartient au passé à partir de ce moment ", a déclaré le chef de l'Etat dans une vidéo, diffusée sur le portail électronique de la présidence. Il a ajouté qu'il publierait un décret temporaire à son sujet. Il y a quelques semaines, il avait déjà retiré un certain nombre d'avantages aux membres du CSM.